mardi 22 janvier 2008

Qui est Michel Sleimane?


Le général Michel Sleimane (ميشيل سليمان) apparaît comme le candidat de compromis à l’élection présidentielle libanaise, et comme le plus apte à apaiser les tensions entre les 18 communautés que compte le Liban.

1/ Le général aimé et respecté
A 59 ans, Michel Sleimane a déjà acquis une forte popularité vis-à-vis de la population libanaise en tant que soldat.
- Les raisons en sont multiples : la neutralité de l’armée lors des manifestations de 2005 pour un retrait syrien du Liban ou lors des heurts chiites/sunnites début 2006, le redéploiement de l’armée sur tout le territoire libanais suite au retrait de l’armée syrienne, la victoire de Nahr el-Bared contre les islamistes du Fatah el-Islam en septembre 2007…
- Selon une source proche du général, il serait en outre derrière la refonte totale de l'armée, éclatée selon des clivages confessionnels au sortir de la guerre civile.
- Par ailleurs, "Sleimane est très respecté par les soldats, car il est proche d'eux et les défend", souligne Timor Goksel, ancien porte-parole de la Finul.

2/ Un « très bon arbitre »
- "Plus qu'un stratège militaire, le général est un fin tacticien, un bon diplomate. Il reçoit les politiciens de tout bord ainsi que les représentants étrangers ", assure M. Goksel. " Au Liban, le président est plus un arbitre qu'un grand décideur. Michel Sleimane est un homme posé. Je pense qu'il ferait un très bon arbitre".
- De plus il est notoirement considéré comme un homme "modeste et foncièrement honnête".

3/ D’obédience prosyrienne ?
- Promu chef d’état-major des armées en 1998 lorsque la Syrie contrôlait encore le Liban, détenteur de l’Ordre du Mérite syrien (grade d’excellence), engagé dans l’armée dirigée par le général Michel Aoun pendant la guerre civile et entretenant de bonnes relations avec le Hezbollah : que de bonnes raisons pour soupçonner le futur président d'être prosyrien
- C'est pour cela que sa nomination avait d’abord été rejetée par la coalition au pouvoir, souhaitant réduire l’influence de la Syrie. Mais cette nomination était la seule option viable.

La nomination du général Sleimane est censée être imminente (depuis 3 mois !) malgré le 12ème report de l’élection libanaise, et l’intervention du ministre des Affaires étrangères français, Bernard Kouchner, et du secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa.


Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Soule%C3%AFmane

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